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Bulle

2013-06-21-Blogue-RR

Par Robert Rosenberg En 2007, j’avais découpé et conservé un article d’André Dubuc paru dans le Journal Les Affaires*. Voici quelques extraits choisis de cet article : « Le centre-ville de Montréal a fait le plein de condos Les promoteurs de projets de copropriétés désertent le centre-ville de Montréal en réaction à l’abondance des unités invendues. (…) Un évaluateur d’une firme reconnue prévoit un retour du marché à l’équilibre dans cinq ans. (…) Peu d’effet sur les prix La multiplication des condos invendus n’a guère eu d’effet à la baisse sur les prix jusqu’à présent, non sans surprise d’ailleurs. Dans pareille conjoncture, on pouvait prévoir une liquidation des unités invendues par des promoteurs pris à la gorge. « Ça me surprend que ce phénomène n’ait pas débuté » dit le président d’un important groupe de marketing immobilier. Ce consultant de la mise en marché de projets domiciliaires avait annoncé l’encombrement du marché au centre-ville il y a trois ans déjà. Au centre-ville de Montréal, le prix critique est de 350 000$. Au delà de ce seuil, le niveau de ventes s’avère faible, soit une à deux ventes par mois par projet. Il se vend 60 unités haut de gamme par année au centre-ville. « C’est la moyenne des trois dernières années ». » *Extraits d’un article d’André Dubuc, Journal Les Affaires, 24 mars 2007. En ce mois de mars 2007, durant lequel se multipliaient les prévisions de bulle, de saturation du marché et de baisses des prix, nous lancions la phase 3 du projet Le Lowney. Trois mois plus tard, 50 % du projet était vendu et à la fin de l’année nous avions atteint le 100 % des ventes. Excellent n’est-ce pas? Une phase de 120 unités vendues en neuf mois. Mais ce n’est pas tout. Huit mois après le lancement de la phase 3 nous lancions la phase 4. En novembre 2007, pour la première fois à une de nos préventes, nous avions une file si longue à la porte du bureau des ventes qu’il nous a fallu donner des numéros pour éviter qu’il y ait de la chicane au sujet du choix des unités réservées! En juin 2008, soit sept mois après son lancement, la phase 4 était complètement vendue. On connaît tous la suite : entre 2008 et 2012, sept autres phases du projet Le Lowney ont été vendues à raison de deux lancements par année. Pendant ce temps les huit phases du projet Loft Impérial s’implantaient dans St-Henri et le projet Le Séville faisait les manchettes avec ses quelques 500 unités vendues en quelques heures aux préventes ou par tirage diffusé sur le web… Voilà comment j’ai vécu les cinq années qui ont suivi les prévisions des experts qu’on pouvait lire en mars 2007. Au sujet des prix, qui devaient selon toute vraisemblance baisser, ils ont progressé d’en moyenne 100 $ le pied carré. Quelles conclusions tirer de cette histoire? Il ne faut pas affirmer que les spécialistes ont toujours tort. Ceux qui faisaient une autre lecture du marché n’ont peut-être pas été cités dans les journaux. Et on sait comment les titres qui font peur vendent davantage que ceux qui rassurent. Les analystes se basent sur toutes sortes de facteurs et n’arrivent pas tous aux mêmes conclusions. Je lisais encore récemment que les propriétés sont trop chères à Montréal et que nous sommes trop endettés. Dois-je croire la nouvelle ou mon budget? Oui, mais quand les taux d’intérêt vont monter? J’ai déjà remboursé une hypothèque au taux de 18.75 % et je n’en suis pas mort. C’était alors ma première maison unifamiliale à Laval. Bien sûr je n’avais qu’une Renault 5 usagée à la porte mais je m’arrangeais. J’ai aussi déjà été trop endetté, au point d’être obligé de faire une consolidation auprès de HFC. Il fallait vraiment être mal pris… À l’époque j’avais deux voitures et une moto à la porte de chez moi; seule la moto fonctionnait. Quand je suis devenu père, tout a changé et tranquillement, je me suis mis à remonter la pente. Quand ma fille a eu 12 ans, je construisais ma première maison neuve sur une montagne à Ste-Adèle. Nous avions une Renault Alliance neuve. Nous avons vendu la maison de Ste-Adèle pendant ce qu’on a appelé « la crise du pétrole ». Les résidences éloignées ne se vendaient plus à cause du prix de l’essence. L’agent immobilier était pessimiste pour la nôtre. Nous avons bien vendu, nous sommes déménagés à Montréal, et l’histoire continue ainsi pendant de nombreuses années durant lesquelles le marché de l’immobilier variait tout comme les taux d’intérêt. Dans mon cas, c’est l’immobilier qui m’a toujours aidé à passer au travers des périodes économiques difficiles. Ma conclusion est la suivante : en 2007, les spécialistes ne savaient pas ce que serait l’avenir. Le directeur des ventes du projet Le Lowney (moi!) avait beau être optimiste, il ne savait pas lui non plus ce que serait l’avenir. Personne ne savait ce que serait l’avenir. On ne peut que faire des choix et souhaiter pour le mieux. Naturellement, il est préférable de faire de bons choix. Mais on ne peut pas prédire l’avenir. Alors on regarde bien ce qu’on veut acheter : ses qualités, son potentiel. Des choses qu’on peut raisonnablement juger aujourd’hui. Ensuite, on regarde bien sa propre situation : nos besoins, notre budget. Des choses qu’on peut tout aussi bien juger aujourd’hui. Que peut-on demander davantage? La divination n’est pas une science exacte! – Oui, mais qu’arrivera-t-il si…? – On s’adapte et la vie continue… En parlant d’articles de journaux, voici un extrait récent de l’article « Quand le bâtiment va, mais pas la fabrication », ‘un article paru dans La Presse (le 18 juin 2013) : « Hier encore, des signaux contraires de l’économie nord-américaine sont venus souligner l’atypie du présent cycle, marqué par la résilience des consommateurs, une vigueur étonnante du marché de l’habitation et les difficultés de plusieurs segments du secteur manufacturier, des deux côtés de la frontière. De l’habitation, notons que l’activité sur le marché canadien de la revente était en hausse pour un troisième mois d’affilée, en mai, au point où l’Association canadienne de l’immeuble a jugé à-propos hier de réviser un peu à la hausse ses prévisions pour le nombre de transactions cette année et l’an prochain. Bref, la forte correction prévue par quelques esprits chagrins est reportée. On semble plutôt se diriger vers une stabilisation en douce. » Cette analyse de Rudy Le Cours dans la section Affaires de La Presse est basée entre autres sur ce communiqué de l’Association Canadienne de l’immeuble (ACI). La mer d’information qui nous entoure est saturée d’opinions, d’analyses et de statistiques. En y naviguant, n’oubliez surtout pas de garder le cap à l’aide de la boussole de votre propre gros bon sens. Sans vous en douter, vous connaissez déjà en votre fort intérieur les réponses à vos questions. Robert

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On ne monte pas des murs. On essaie de les faire tomber. 

Notre aventure commence dans les rues du Vieux-Montréal et s’étend jusqu’à Griffintown, révélant comment des projets tels que Le Seville et le Lowney ont non seulement revitalisé des quartiers, mais également redéfini le concept de vivre en ville. Le Vieux-Montréal et Quai de la commune Dans les années 1990, le Vieux-Montréal entame sa métamorphose. Nous…
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