Par Robert Rosenberg Dans le genre de travail que je fais, je vois les tendances de l’immobilier se dessiner progressivement, bien avant d’en prendre connaissance dans les médias. Il me faut simplement prêter oreille à ce que racontent nos visiteurs. Nos bureaux recevaient beaucoup de jeunes premiers acheteurs ou leurs parents, trois à quatre ans avant que les médias décrivent le phénomène. Je n’étais donc pas surpris de lire récemment dans La Presse un article annonçant la prochaine vague significative d’acheteurs de condos : « À plus long terme, ceux-ci (les promoteurs) devront moduler leurs produits afin qu’ils correspondent davantage aux besoins des acheteurs expérimentés de 55 à 74 ans, dont le nombre explosera dans les prochaines années. Il est à parier qu’une proportion d’entre eux choisira la copropriété ». (Lire cet article ) André Dubuc, de La Presse, y fait référence à la conférence annuelle sur les perspectives du marché de l’habitation de la SCHL qui s’est tenue le 22 novembre au Palais des congrès de Montréal. Pendant que leurs enfants se questionnaient sur les choix de planchers, d’armoires et de céramique, je jasais avec les parents. Presque tous me faisaient part d’un même début de réflexion. Les enfants partis, ou presque, leur laissaient entrevoir un changement important : le retour à la résidence d’un couple. L’attirance vers une habitation plus petite, plus facile d’entretien, qu’on peut fermer le temps d’un voyage. Aussi, le besoin de se sentir plus léger, d’avoir moins de possessions encombrant les rangements, le sous-sol et le garage. Revenir en ville, pour être plus proche des théâtres, des restos, des cinémas, pour pouvoir sortir davantage. Pour certains, ce rêve d’une demeure plus petite et plus flexible allait de pair avec des hivers à parcourir le monde ou l’existence d’une maison de campagne avec un jardin. Toutefois, rares sont ceux qui disaient pouvoir vivre dans 500 – 650 pieds carrés. « C’est bon pour mon fils, il n’est jamais à la maison. Mais nous qui sommes habitués à 3,000 pieds carrés… nous pourrions réduire à 1,200, peut-être en forçant à 900 pieds carrés… » La SCHL a raison d’affirmer que les promoteurs devront moduler leurs produits pour les besoins des acheteurs expérimentés. C’est justement ce qui est en cours au projet des Bassins du Havre. Après une prévente fructueuse de la phase 1, la seconde phase a été retardée, le temps de modifier les plans et les finitions pour tenir compte des commentaires d’acheteurs expérimentés fréquentant en grand nombre le projet. Encore une fois Prével aura fait preuve de clairvoyance en anticipant le courant à venir. La tendance se dessine déjà et même s’il s’agit de résultats à plus long terme, ses fondations se construisent aujourd’hui. C’est seulement ainsi qu’on se positionne comme précurseur. Il arrive que ceux qui innovent fassent l’objet de scepticisme ou de critiques. Tout cela est bien vite oublié naturellement quand vient l’étonnement devant leur succès. Robert
Iniquité intergénérationnelle : Une proposition de fonds gouvernemental pour faciliter l’accès à la propriété des jeunes Québécois
Dans un contexte de crise du logement exacerbée, entre autres, par l’inflation, les taux d’intérêt élevés et les défis climatiques, Laurence Vincent, présidente de Prével, a présenté une initiative audacieuse visant à soutenir les jeunes adultes dans l’acquisition de leur première propriété. Ce programme, détaillé dans un mémoire déposé à l’Assemblée nationale du Québec, propose des solutions concrètes pour contrer l’iniquité intergénérationnelle en matière d’habitation.
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