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Petite introduction aux toits verts

2013-08-06-toits-verts-modele-philadelphie

Le concept du toit vert n’est pas nouveau. En effet, plusieurs formes architecturales traditionnelles sont caractérisées par la présence d’une forme de toit vert. C’est le cas aux îles Féroé, où les toits verts ont de tout temps été préférés pour leur capacité isolante, diminuant la température en été et réduisant les pertes de chaleur en hiver.

Toit vert traditionnel sur les îles Féroé (Danemark)

Il y a environ 10 ans, le concept du toit vert a pourtant refait surface sur les tables à dessins des plus grandes firmes d’architectes. L’un des projets qui est à l’origine de ce renouveau est le toit vert de l’usine Ford de River Rouge. Pressée de diminuer l’impact de ses vastes stationnements et de ses immenses toits sur la qualité des eaux de la Rouge par l’Environmental Protection Agency, la méga-compagnie d’automobile s’est retrouvée devant deux options diamétralement opposées l’une de l’autre : la possibilité d’opter pour la construction d’une petite usine de traitement des eaux de ruissellement ou l’utilisation d’une solution verte inspirée de la nature. Ford opta pour la construction d’un toit vert de 42 000 mètres carrés, en grande partie parce que cette option avait un coût trois fois moindre que la solution traditionnelle, tout en atteignant les mêmes résultats. Ce projet de grande envergure a permis de comprendre que les toits verts pouvaient jouer un rôle important dans le monde actuel, où plus de la moitié des gens vivant sur Terre habitent en milieu urbain. En effet, les toits verts contribuent à réduire l’effet d’îlot de chaleur, ces endroits en ville où la température ambiante devient plus élevée pendant les grandes journées ensoleillées de l’été parce que le bitume absorbe presque la totalité de l’énergie des rayons lumineux. Ensuite, les toits verts permettent de faire augmenter la biodiversité locale et de créer des habitats propices aux oiseaux et aux insectes, comme les papillons. Dans un tissu urbain où les milieux naturels sont de plus en plus morcelés et coupés les uns des autres, les toits verts peuvent jouer un rôle positif en favorisant la connectivité entre les habitats. Les toits verts permettent également la pratique de l’agriculture urbaine, une des propositions phare du projet Le 21e Arrondissement. En effet, les toits du 21e permettront de produire des fruits, légumes et fines herbes sur une superficie de près de 5 000 pieds carrés. Les résidents auront donc un accès direct à des produits frais, produits très localement, ce qui permettra de réduire d’autant leur empreinte environnementale. Finalement, comme ce fut le cas dans notre exemple de l’usine Ford, les villes prennent graduellement conscience de l’importance de mieux gérer l’eau de pluie afin de protéger les ressources d’eau potable et les cours d’eau. Bien que celle-ci puisse varier, la structure des toits verts agit en quelque sorte comme une éponge et retient la majeure partie de l’eau de pluie qui y tombe pour la transformer en végétaux de toutes sortes. Bien que Montréal a vu naître certains concepts de toits verts des plus innovants, comme le modèle présenté par les fermes Lufa, le nombre total et la superficie de toits verts demeure faible en comparaison avec certaines métropoles comme Toronto et Chicago, qui sont allées jusqu’à verdir les toits de leur mairie respective. Souhaitons que de plus en plus de gens prennent d’eux-mêmes cette initiative. Les bénéfices d’agir en harmonie avec l’environnement sont souvent plus nombreux qu’on le croit. À bientôt, Kimi Je vous invite à suivre ce lien pour en apprendre davantage sur les projets de toits verts qui prennent racine de par le monde et sur la place qu’occupe maintenant le toit vert dans l’architecture. L’image à la une est tirée du « Plan de gestion de l’eau de ruissellement de la ville de Philadelphie « Green City, Clean Waters » disponible en ligne.

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