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Le mot de Bob – Griffintown

2011-Cerise-cour-Lowney-via-FB

Par Robert Rosenberg Le mot d’aujourd’hui est : GRIFFINTOWN. C’est devenu un gros mot Griffintown, un mot porteur de rêves et d’espoirs. Pour certains, c’est même presque le Klondike. Ce mot, Griffintown, balayé comme de la poussière sous le tapis du Faubourg des Récollets en 1990, histoire de faire disparaître le dernier vestige de la communauté Irlandaise qu’il abritait, s’est à nouveau envolé de lui-même sur une brise provenant d’une ancienne fabrique de chocolat. Depuis la conférence de presse annonçant le projet Lowney, j’ai vu ce mot revivre, discret au début dans des rubriques et entrefilets, puis avec force dans les grands titres, en première page, partout sur le Web. Je le savais ressuscité quand il s’est imposé dans les documents officiels de l’Administration, celle-là même qui tenait le balai en ‘90. J’ai aimé voir ce mot revivre. J’aime qu’une chose aussi fragile qu’onze lettres formant un mot, glorieux un jour puis abandonné, puisse revenir malgré les efforts pour l’effacer. C’est un mot à consonance nettement anglophone qui est malgré cela prononcé avec curiosité, fierté ou plaisir par des langues francophones parce qu’il est agréable à prononcer; même une personne incertaine le prononçant pour la première fois, le fera correctement. En comparaison, essayez de dire « Shaughnessy Village », le quartier de notre nouveau projet Le Séville! Ces temps-ci, tous cherchent harnacher Griffintown : ceux qui veulent y vendre des tours luxueuses, ceux qui veulent le conserver tel qu’il est, ceux qui veulent y récolter des votes, ceux qui veulent y faire passer des autobus ou y enlever toute circulation motorisée et ceux qui veulent en faire le terrain de grands débats. Griffintown est un mot qu’aucun ne pourra posséder car il vit de lui-même et appartient à tous.

Cour intérieure des premières phases du projet Lowney. Au centre de la cour, le clin d'oeil à l'histoire du lieu.

Déjà en 2003, notre entreprise se doutait du fort potentiel de ce quartier. En 2004, suite aux négociations pour l’achat du site Lowney, mon patron, Pierre, avait les yeux brillants en me parlant du projet. Pierre est un nostalgique et un grand amant de la langue. Partagez avec lui un porto et un cigare et il citera Brel et Brassens sans arrêt. Il prenait plaisir à me décrire les anciens immeubles de la Lowney et son quartier Griffintown. Derrière ces mots il y avait une histoire à faire revivre et ce n’est pas surprenant qu’il ait fait faire des recherches pour meubler l’entrée des unités modèle d’un mini musée de vieux objets et publicités de la vieille confiserie. Et cela s’est poursuivi avec la grosse cerise de Cherry Blossom qui orne en permanence le centre de la cour intérieure des premières phases. Je ne prétendrai jamais que Prével aura été le seul responsable du renouveau de Griffintown mais j’ai été témoin qu’il est à l’origine de sa renaissance. Je nous ai vu donner le petit coup de pouce requis, je nous ai vu soulever le bord du tapis poussiéreux pour que le joli mot de Griffintown s’envole à nouveau. La suite fera certainement un nouveau chapitre dans l’histoire de notre ville. ……………….. Ce matin je me suis rasé à l’envers. Pas la tête en bas, mais contrairement à tous les autres matins, j’ai commencé par la fin et fini par le début. Que ce soit la barbe ou les jambes, la majorité des gens se rasent en suivant toujours le même tracé. J’ai brisé cet ordre qui était aussi fidèle que celui du sens des aiguilles d’une montre. C’est un signe annonçant le changement. Le Lowney est un beau projet. De ceux, rares, m’ayant gardé intéressé, voire passionné, depuis ses débuts en 2004. Mais voilà que je le quitte pour me consacrer au nouveau projet de Prével, les Bassins du Havre. Je suis de ceux qui accueillent le changement à bras ouverts. Un nouveau projet implique un effort créatif et des défis stimulants. Mais je dois dire que je suis particulièrement heureux de demeurer dans Griffintown, ou du moins sur ses franges. Une marche quotidienne de ma résidence du Lowney au bureau des Bassins me donnera le temps d’apprécier comment le mot Griffintown renaît pour, cette fois-ci, demeurer. Robert

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