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Les espaces communs – II

Par Robert Rosenberg J’ai abordé le sujet des espaces communs dans nos projets dans mon précédent billet. Le « comment » cela fait une grosse différence sur la qualité de vie lorsqu’on habite un petit espace au centre-ville. L’autre jour, en discutant de ce que ce serait d’avoir accès à toutes ces terrasses, salons, gym et spa de l’ensemble Lowney 8 à 11, j’ai entendu une consœur mentionner que cela remplace la vie de quartier qui disparaît peu à peu. Elle a tellement raison! La vie de quartier, c’est marcher dans la rue et reconnaître des gens. C’est s’assoir sur un banc, saluer des passants, blaguer avec l’un et en taquiner un autre. La vie de quartier, c’est demander des nouvelles à la voisine au sujet de sa mère à l’hôpital. C’est enfin jaser avec la fille qu’on voyait souvent sans oser l’approcher. C’est prendre une bière à la terrasse avec un chum et finir la soirée avec de nouveaux amis qu’on ne connaissait pas quelques heures plus tôt. C’est appeler par son nom un chien qui passe et échanger deux mots avec son maître. C’est se faire offrir un lift par un voisin qui propose d’aller au marché Adonis plutôt qu’à l’épicerie du coin. C’est de rassembler un groupe pour une soirée où l’on sera plus pour s’amuser. C’est de saluer des visages connus dans chacune des allées du marché Métro. C’est de dire deux mots à la voisine, accotée sur la clôture de sa terrasse et finir par passer deux heures chez elle pendant que le chum regarde le football à la télé. C’est de dire des choses un peu pas fines dans le dos d’un résident qui prend sa marche quotidienne en « écorniflant » chez tout le monde. C’est de penser qu’untel passe pas mal de temps à laver sa voiture et qu’un autre semble en super forme dans son cuissard de vélo. La vie de quartier c’est tout ça et bien plus. Je viens pourtant de décrire des anecdotes de la vie quotidienne au Lowney depuis que j’y habite, et j’en passe. En fin de compte, je commence à apprécier davantage les ensembles résidentiels aux occupants nombreux, partageant les mêmes espaces communs, que les petites copropriétés plus intimes. J’aime voir plus de monde, une variété d’âges et de genres, du monde qu’on aime, d’autres qu’on aime moins, la vie de quartier quoi. J’ai grandi dans une ruelle du quartier Rosemont et cette vie de quartier fait partie de mes plus beaux souvenirs. Je n’imagine pas voir un jour un vendeur ambulant de fruits et légumes dans les couloirs du Lowney me lançant au passage un « hé p’tit Bobby ça roule? », mais le concierge Gustave le remplace à merveille quand il m’interpelle d’un « hey mister Bob how are you aujourd’hui? » Robert

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