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Le Montréal des années 1920 au Musée des beaux-arts

Un nouveau regard sur les oeuvres du Groupe de Beaver Hall
Un nouveau regard sur les oeuvres du Groupe de Beaver Hall. Une exposition qui jette un nouvel éclairage sur ce regroupement éphémère d’artistes de Jazz ayant donné un nouveau souffle à la vie artistique de Montréal.

Depuis le 24 octobre, le Musée des beaux arts de Montréal, qui a récemment déménagé son entrée principale de l’autre côté de la rue au pavillon Michal et Renata Hornstein, au 1379 rue Sherbrooke Ouest, présente au 2e étage l’exposition du Groupe de Beaver Hall : la modernité des années 20 à Montréal. C’est la première fois qu’un musée présente une étude sur ce groupe éphémère d’artistes qui s’est regroupé dans les années 20 pour, dit-on, donner un nouveau souffle à la vie artistique de Montréal. Les recherches effectuées pour cette exposition au MBAM permettent de jeter un nouvel éclairage sur la complexité et la pertinence de ce regroupement d’artistes pour l’histoire de l’art.

« Cette exposition jette un nouvel éclairage sur ce regroupement éphémère d’artistes de Jazz ayant donné un nouveau souffle à la vie artistique de Montréal. »

Lorsqu’on se promène à travers les différentes salles de l’exposition, on remarque certaines composantes qui reviennent souvent dans les œuvres : des paysages de campagne et de ville, souvent en hiver, et mettant presque toujours en scène des personnages en deuxième plan. On reconnaît ici la rue Saint-Denis, la rue Sainte-Catherine, la rue Beaver Hall (très présente dans l’exposition – l’atelier se trouvait sur cette rue, d’où le nom du groupe), le Vieux-Port de Montréal, etc. Le choix des couleurs est avant-gardiste pour l’époque : c’est vivant et original.

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Le choix des couleurs est avant-gardiste pour l’époque

Une œuvre qui a capté notre attention : le traîneau rouge de l’artiste Sarah Robertson. Les couleurs vives sont accentuées par des contours très marqués. Le traîneau de couleur rouge vif et le cheval peint en vert sont un excellent exemple du modernisme des années 20 : le paysage en premier, le personnage flou en second et des choix de couleurs osées pour l’époque.

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Le tableau « Le traîneau rouge » de Sarah Robertson

« Le Groupe de Beaver Hall aura permis à de nombreuses femmes de mettre leur travail de l’avant, alors qu’à l’époque il leur était difficile de faire carrière dans le monde des arts visuels. »

Également, les femmes sont à l’honneur dans cette exposition. Il y a autant de portraits de femmes que des portraits peints par des femmes. Le Groupe de Beaver Hall aura permis à de nombreuses femmes de mettre leur travail de l’avant, alors qu’à l’époque il leur était difficile de faire carrière dans le monde des arts visuels. Plusieurs femmes artistes étaient membres de ce groupe. De nombreux portraits d’elles, même nues, sont en vedette dans cette exposition.

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Dans cette exposition, il y a autant de portraits de femmes que de portraits peints par des femmes.
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Les femmes ainsi que leur travail y sont mis à l’honneur.

Qui est le Groupe de Beaver Hall?

En 1920 à Montréal est né un groupe dynamique d’artistes qui s’étaient consciemment alliés à un groupe similaire en Ontario, le Groupe des Sept de Toronto. Ce groupe d’artistes reconnaissait l’importance de la lutte pour un art contemporain d’origine canadienne.

« Dans le monde des arts visuels, on décrit le Groupe de Beaver Hall comme  »l’une des manifestations les plus originales de la modernité picturale au Canada« . »

Le Groupe de Beaver Hall fut d’abord une simple association entre des membres qui partageaient des studios au 305, rue du Beaver Hall. Bien que le groupe, formé à l’automne 1920, n’ait survécu qu’un an et demi, les amitiés et les alliances nouées se poursuivirent pendant les vingt années suivantes.

Dans le monde des arts visuels, on décrit le Groupe de Beaver Hall comme « l’une des manifestations les plus originales de la modernité picturale au Canada ». Le groupe s’est dissout sans trop d’explications à l’automne 1923. L’apparition du Groupe de Beaver Hall, vers la fin mai 1920, correspond à un moment-clé de l’histoire de l’art canadien. Au lendemain de la guerre, les artistes de la jeune génération veulent s’affirmer. L’idée de se regrouper a pour but de mettre en lumières des choix esthétiques auparavant négligés.

L’exposition est présentée jusqu’au 16 janvier 2016 au 2e étage du pavillon Hornstein. Profitez-en lors des mercredis à 10 $ après 17 heures! C’est d’ailleurs la seule soirée où le musée est ouvert. Sinon, il est ouvert tous les jours jusqu’à 17 heures, sauf le lundi, où il est fermé. Aussi, les week-ends, le Café Jazz vend des cafés, thés et viennoiseries dans l’aire de détente de la salle d’exposition.

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Le modernisme des années 20 : une exposition à ne pas rater!

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