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La gestion écologique de l’eau de pluie

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Simon Octeau Conseiller en développement durable spécialisé en gestion de l’eau Collaboration spéciale Saviez-vous qu’à Montréal, de même que dans nombre d’espaces urbanisés, une des principales sources de pollution de l’eau est attribuable à la pluie? Recouverte de béton et d’asphalte, la surface des villes est presque entièrement imperméable. Tout y est  prévu pour que l’eau, sous toutes ses formes, soit rapidement acheminée vers les caniveaux et les égouts, et ultimement vers les stations d’épuration d’eaux usées. À Montréal, le système d’égouts collecteurs est en grande partie unitaire, c’est-à-dire que toutes les eaux usées sont récoltées et mélangées dans un même égout. Malgré une capacité de traitement très élevée, soit un débit maximum de 7,6 millions de mètres cube d’eau par jour, la station Jean R. Marcotte , située à la pointe est de l’île, n’arrive pas à suffire lors d’averses importantes. La station doit alors déverser dans le fleuve Saint-Laurent l’excédent non traité, par le biais d’ouvrages de surverses, ce qui cause, on s’en doute, un tort considérable à la qualité de l’eau en aval. Notons également que les changements climatiques devraient aggraver ce problème puisque ceux-ci entraîneront une augmentation de la fréquence des pluies abondantes. Il existe plusieurs solutions vertes et innovatrices pour augmenter la perméabilité et la rétention de l’eau en milieu urbain. Toits verts, bassins de rétention, ruelles vertes et divers aménagements de rues et de trottoirs, que l’on regroupe sous l’appellation « infrastructures vertes », permettent en effet de diminuer le ruissellement en recréant des conditions plus naturelles. Verts, comportant souvent des arbres et des arbustes, ces nouveaux espaces créés à même le mobilier urbain ont également un impact positif sur la qualité de l’air et sur la valeur des propriétés. Cette vidéo introductive mise en ligne par l’Environmental Protection Agency, démontre bien la démarche de mise en place des infrastructures vertes ainsi que leur fonctionnement.

À une époque où l’impact des villes sur l’environnement est grandissant, et où plusieurs des infrastructures en place ont atteint la fin de leur vie utile, il est normal et souhaitable de voir apparaître dans nos quartiers et dans nos résidences davantage d’aménagements et de technologies vertes, économiquement viables, respectueuses de l’environnement et socialement bénéfiques. Le Groupe Prével a inscrit le développement durable au sommet de sa liste de priorités et c’est avec beaucoup de sérieux qu’ils abordent la question de la protection de l’eau lors de la conception des projets. Par exemple, l’eau occupe une place centrale dans le projet Les Bassins du Havre, un projet qui vise l’obtention de la certification LEED et qui comprend plusieurs aménagements permettant une gestion écologique de l’eau de pluie, dont des bassins de rétention filtrants ainsi que des toitures végétales qui permettront de récupérer et de rediriger une eau de pluie très propre directement vers le canal Lachine. De plus, dans chaque appartement, des appareils sanitaires et une plomberie à la fine pointe de la technologie permettront de réduire de façon significative la consommation d’eau et la production d’eaux usées. Puisque chaque geste compte, l’intégration d’un maximum de choix durables aux projets est déjà un pas important dans la bonne direction. Simon Octeau Conseiller en développement durable spécialisé en gestion de l’eau

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